Un nouveau Gulliver prend racine au parc Georges-Henri : une renaissance locale et durable

Victime d’un champignon lignivore, la sculpture initiale était entièrement consumée de l’intérieur, rendant nécessaire son remplacement. Mais cette fois, pas question d’importer du bois exotique ou de couper à la demande : la métamorphose s’inscrit pleinement dans une logique de circularité et de durabilité.
Le point de départ de cette nouvelle aventure se trouve à quelques kilomètres de là, au parc Ten Reuken, où Bruxelles Environnement a dû abattre un chêne centenaire pour des raisons sanitaires. Une perte patrimoniale, certes, mais qui s’est transformée en opportunité : ce même arbre est devenu la matière première du nouveau Gulliver.
Un projet local, de la racine à la sculpture
Le chêne abattu a été soigneusement débité en plusieurs pièces : un visage de 60 cm de diamètre inspiré de l’île de Pâques, un buste imposant, deux bras et deux jambes, tous sculptés selon des dimensions précises. À la manœuvre de cette opération : un contrôleur de chantier de Bruxelles Environnement, également sculpteur sur bois amateur, qui a obtenu l’autorisation de façonner le nouveau colosse.
Le façonnage a débuté en décembre 2024, pour se clôturer en mars. En parallèle, toutes les précautions ont été prises : l’aubier, partie vulnérable du bois, a été purgé, et un traitement fongicide préventif a été appliqué afin d’assurer la longévité de l’œuvre.
Une icône à faible empreinte écologique
Le nouveau Gulliver a pris place dans le parc fin mars 2025. De la gestion du chêne à son abattage, de son stockage à sa transformation, tout a été réalisé par les équipes de Bruxelles Environnement et dans un rayon de seulement 7,5 km. Seule la fixation des pièces dans le sable a été réalisée par un intervenant extérieur, l’entreprise Melin, qui réalise l’ensemble des travaux de la plaine de jeux.
Un exemple de circuit court à bas coût.
En acceptant d’utiliser une essence moins pérenne que les bois exotiques, les concepteurs admettent un renouvellement plus fréquent de la sculpture (tous les 5 à 10 ans), mais assument cette temporalité comme faisant partie intégrante du cycle de vie de l’œuvre. Mieux encore : elle permet de prolonger la vie d’un arbre centenaire, en le transformant en figure ludique et accessible à tous.
Ce projet pilote figure plus qu’un remplacement : un exemple de circularité, de bon sens, et d’intelligence collective.
Une réouverture prochaine de la plaine de jeux
Cette réalisation amorce lentement les dernières étapes du chantier qui s’achèvera suivant les prévisions escomptées : à l’été 2025. La plaine devrait donc rouvrir peu avant les congés scolaires.
La date sera communiquée prochainement.
